vendredi 8 janvier 2010

Départ pour l'Irlande: un long voyage 1

Voilà enfin le départ pour Dublin et St Andrews qui est arrivé: après avoir refait trois fois l'une de mes valises pour réussir à mettre un maximum d'affaire pour un minimum de dépassement de poids autorisé, je me couche vers minuit et demi (c'est plus fort que moi, l'heure espagnole me suivra toujours!) pour me réveiller à 4h du matin! Un thé pour se réchauffer et en voiture pour l'aéroport, pas trop vite étant donnée la neige sur la chaussée. A priori, tout va bien, le vol de 6h35 pour Paris est déjà bien rempli et, malgré la petite demi-heure de retard sur l'horaire prévu, tout s'annonce bien quand je m'installe à ma place côté fenêtre avec vue sur le tarmac enneigé. Mais très vite, le verdict tombe: la piste complètement givrée ne permet pas d'atteindre le coefficient de freinage nécessaire pour les conditions de sécurité requises, il faut donc attendre que le personnel au sol essaie de dégivrer la piste... Après une première sieste en pointillé entre mon voisin de derrière qui n'arrête pas de frapper le fauteuil et le petit garçon devant qui pose pleins de questions à ses parents sur un volume plus adapté à la cours de récréation, une heure s'est écoulée et le pilote nous annonce que la situation ne s'améliore toujours pas!
A partir de cet instant, le pilote nous informe toutes les demi-heures de l'état de givre de la piste, mais de ma fenêtre je me rend bien compte que pas un seul millimètre de glace ne fond. Malgré tout, j'attends patiemment entre un peu de lecture et d'autres micro-siestes dans l'espoir que le levé du soleil nous permettra enfin de partir...malheureusement, une demie-heure après le lever du soleil (qui a tout de même lieu vers 9h début janvier!), il se met à neiger! L'avion à l'air d'être prêt à rester sur place toute la journée quand certains passagers se décident à sortir de l'avion pour reporter leur départ et que les autres passagers ont la possibilité de prendre une boisson chaude à l'arrière de l'appareil. A 10 heures, les stewards nous distribuent même des viennoiseries...heureusement, d'ailleurs, je commençais à avoir faim!! Je me suis décidée à travailler un peu sur mon ordinateur, ce qui fait que le temps passe assez vite. A tel point, que je réalise qu'il est déjà plus de 11h quand le pilote nous annonce encore une fois que la situation ne s'arrange toujours pas! Après cinq heures assise dans le même avion alors que j'aurais dû être à cette heure là au-dessus de la mer d'Irlande, le personnel du sol nous annonce que la piste est en fait tellement givrée qu'aucun véhicule ne peut s'approcher de l'avion et donc que l'avion peut encore moins se déplacer: ils ont donc décidé de nous faire descendre de l'avion et offrent la possibilité aux passagers qui le souhaitent d'annuler leur voyage. En ce qui me concerne, je suis surtout inquiète pour mon vol Paris-Dublin: je me dirige le plus vite possible vers le comptoir Airfrance et, après une première file d'attente, je peux enfin réserver ma place sur 2 autres Paris-Dublin (puisque personne ne sait encore à quelle heure le Brest-Paris partira). Je récupère mes bagages et je me dirige vers une deuxième file d'attente pour me ré-enregistrer sur le vol; mais cette fois tout le monde garde ses bagages en attendant de savoir si l'avion part ou pas! Avant de me diriger vers la brasserie pour une 'collation offerte par Airfrance' (un triangle de pain de mie jambon-fromage et une boisson: je sais qu'il faut faire des efforts après les fêtes, mais quand même!!), direction un téléphone public (oui, bon ça va, mon téléphone portable n'avait plus de batterie, et alors, ça arrive aux meilleurs!) pour prévenir tout le monde des rebondissements de la matinée. Heureusement, j'ai aussi pu contacter la personne des ressources humaines de l'université avec qui j'avais rendez-vous cette après-midi pour trouver une solution de remplacement : j'avoue que dans mon malheur, pour une fois j'ai le droit à une personne de l'administration efficace (l'exception qui confirme la règle!?). Je peux passer prendre les papiers dont j'ai besoin le lendemain même si elle n'est pas là: tout sera prêt! Je peux enfin aller manger un peu, comme tous les autres passagers et tous leurs bagages: heureusement, il n'y a que deux avions qui attendent, sinon je n'imagine même pas la pagaille!! Une fois mon ventre un peu rempli, la bonne nouvelle arrive enfin: les passagers sont invités à apporter leurs bagages et l'avion va pouvoir décoller vers 14h30! Une nouvelle file d'attente, sans aucun énervement aussi surprenant que cela puisse paraître, débarrassée des bagages et prête à repasser la sécurité (bah oui, c'est tellement plus drôle de tout faire en double!), je suis de nouveau dans la salle d'attente et je n'ose pas envoyer de message pour annoncer la bonne nouvelle de peur qu'on nous annonce un nouveau retard!

Mais finalement, après une nouvelle vérification des pistes et un dégivrage des ailes de l'avion, l'avion se dirige enfin vers la piste de décollage et je quitte enfin Brest, avec 8 heures de retard!!!

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